- sauveur
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• v. 1380 ; salvaire 1050; lat. ecclés. salvator, de salvare → sauver1 ♦ Le Sauveur : Jésus-Christ, celui qui a sauvé les hommes. ⇒ messie, rédempteur. Notre Sauveur. Jésus, le sauveur du monde. Adj. Un Dieu sauveur (pour le fém. salvatrice ⇒ salvateur ).2 ♦ Personne qui sauve (une personne, une collectivité). Ce médecin a été mon sauveur. Le sauveur de la patrie. ⇒ bienfaiteur, libérateur. Bonaparte s'offrait « à venir les sauver, mais qui les sauverait ensuite de ce sauveur ? » (Madelin).Synonymes :- messie- rédempteursauveurn. m. et adj. m.d1./d Personne qui sauve, libérateur.|| adj. Le geste sauveur (au fém.: salvatrice).d2./d Le Sauveur: Jésus-Christ.⇒SAUVEUR, subst. masc.A. — RELIG. [Pour désigner Jésus-Christ] Celui qui a sauvé les hommes. Synon. Messie, Rédempteur. Il y a dans les pages (...) consacrées au martyr du Golgotha quelque chose de la ferveur des femmes qui ont lavé le corps du Sauveur pour le mettre au tombeau (BOURGET, Essais psychol., 1883, p. 53). Notre Sauveur présenta à ses disciples réunis la coupe de la nouvelle alliance, en leur disant: « Buvez-en tous » (MONOD, Sermons, 1911, p. 276).— Empl. adj. Le Christ sauveur; le Messie sauveur. Nerval la rapproche [la déesse Isis] aussi de la Vierge. Toutes deux sont la mère sainte qui tient dans ses bras l'enfant sauveur et médiateur (DURRY, Nerval, 1956, p. 138).B. — P. ext. Celui qui sauve, qui tire quelqu'un d'un danger, d'un grave péril. Sauveur de la patrie. Gaudissart, qui croyait devoir la vie au juge d'instruction, nourrissait un profond désespoir de ne pouvoir porter à son sauveur qu'une stérile reconnaissance (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 154). Pétain ne rougissait pas de féliciter des Français d'avoir endossé l'uniforme allemand en même temps qu'il rendait hommage à Hitler, sauveur de l'Europe et de la civilisation (Procès Pétain, t. 1, 1945, p. 27).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1er tiers XIIe s. [et non 1050] salvaire c. suj. « Jésus-Christ » (Sponsus, 13 ds FOERSTER-KOSCHWITZ 1921, col. 93); ca 1140 salveür c. rég. (GEOFFROI GAIMAR, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 949); 1re moit. XIIe s. salvedur c. rég. « Dieu » (Psautier Oxford, éd. F. Michel, 34, 10); 1585 adj. (N. DU FAIL, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 333: ton Roy [Dieu] [...] juste, sauveur et humble); 1656-59 (BOSSUET, Sermons, Entretien pour la fête de la Visitation ds ROB., s.v. humilier: un Dieu sauveur); 2. a) 1555 subst. « celui qui sauve » (RONSARD, Hymnes ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 8, p. 220, 242: Hercule [...] chasse-mal, et sauveur); 1555 adj. (ID., ibid., p. 83, 220: Jupiter sauveur); b) 1779 adj. « qui sauve, qui guérit » (LEMIERRE, Fastes, éd. 1810, p. 79: des feux sauveurs). Du lat. chrét. salvator « sauveur (en parlant de Dieu, du Christ) », dér. de salvare (sauver). Fréq. abs. littér.:911. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 490, b) 1 428; XXe s.: a) 1 625, b) 859. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 416.
sauveur [sovœʀ] n. m. et adj.ÉTYM. V. 1380; salvaire, 1050; sauveor, XIIe; du lat. ecclés. salvator, de salvare. → Sauver.❖1 (En parlant de Jésus-Christ). Celui qui a sauvé les hommes. ⇒ Messie, rédempteur (→ Bénir, cit. 12; Dieu, cit. 38 munir, cit. 2). || Notre Sauveur (→ Pain, cit. 16). Adj. || Un Dieu sauveur (→ Humilier, cit. 11). — Sauveur de… || Jésus, le sauveur des hommes (→ Chaire, cit. 2), des âmes (→ Baiser, cit. 9).2 (1380; salvedur, 1120). Personne qui sauve (un homme, une collectivité). ⇒ Sauveteur. || Ce médecin a été mon sauveur. || C'est elle qui fut notre sauveur. || Vous êtes mon soutien, mon sauveur. ⇒ Refuge. || Le sauveur de la patrie. ⇒ Bienfaiteur, libérateur.1 Bonaparte s'offrait, évidemment, à venir les sauver, mais qui les sauverait ensuite de ce sauveur ?Louis Madelin, Hist. du Consulat et de l'Empire, Ascension de Bonaparte, XII.2 Je devins l'ami de mon sauveur, le médecin indien, ou, pour lui donner ses divers noms, le fort de la médecine, le conjureur, le jongleur, le sorcier.M. Constantin-Weyer, Source de joie, VI.REM. On a quelques attestations du fém. sauveuse, adj. || « On avait trop vu de ces interventions brutales, trop vu de ces journées soi-disant sauveuses (…) » (A. Vandal, in D. D. L., 1903). Cependant la forme qui correspond à sauveur au féminin est salvatrice.
Encyclopédie Universelle. 2012.